Biographie

Germaine Tortel (1896-1975)

Sa carrière présentée par elle-même

La même année (1933), j'ai été admise aux concours pour le recrutement des inspecteurs de l'Enseignement primaire et des inspectrices des Écoles Maternelles.

Nommée inspectrice primaire à Corbigny (Nièvre), puis inspectrice primaire et inspectrice maternelle à Saint-Étienne, enfin inspectrice maternelle à Paris, je n'ai cessé de m'occuper de problèmes pédagogiques généraux et j'ai soutenu, depuis ma thèse de faculté (psychologie mécaniste et psychologie biologique dans leurs rapports avec l'éducation) une pédagogie de l'activité de création et de redécouverte qui m'a permis d'étudier, au cours de nombreuses expériences dans les classes maternelles, les conditions optima de productivité mentale de l'enfant et de ses moyens d'expression (articles dans l'« École Maternelle Française » dont j'ai été directrice).

"D'abord élève maîtresse à l'École Normale d'Institutrices de Lyon (promotion 1913-1916), puis institutrice primaire (Lycée Ampère, EPS - postes ruraux), puis institutrice d'écoles maternelles, j'ai travaillé à la Faculté de Lyon, où j'ai passé cinq certificats de licence et un diplôme d'études supérieures de psychopédagogie, travaillant sous la direction des professeurs Locard, Goblet, Bourjade, Souriau.

La même année (1933), j'ai été admise aux concours pour le recrutement des inspecteurs de l'Enseignement primaire et des inspectrices des Écoles Maternelles.
Nommée inspectrice primaire à Corbigny (Nièvre), puis inspectrice primaire et inspectrice maternelle à Saint-Étienne, enfin inspectrice maternelle à Paris, je n'ai cessé de m'occuper de problèmes pédagogiques généraux et j'ai soutenu, depuis ma thèse de faculté (psychologie mécaniste et psychologie biologique dans leurs rapports avec l'éducation) une pédagogie de l'activité de création et de redécouverte qui m'a permis d'étudier, au cours de nombreuses expériences dans les classes maternelles, les conditions optima de productivité mentale de l'enfant et de ses moyens d'expression (articles dans l'« École Maternelle Française » dont j'ai été directrice).

Les résultats de ces expériences étendues dans les classes de mon ressort sont si encourageants que des parents d'élèves ont organisé quelques expositions d'œuvres enfantines dans Paris. 

Ces expositions, ayant pour titre « Art spontané », généreusement dotées par Air-France et différentes organisations privées ont été accueillies par la grande presse (de très nombreux articles) et ont circulé dans vingt-deux villes de France et d'Afrique du Nord, sous le patronage de l'Éducation Nationale.

Les trois collections, reprises par le Musée Pédagogique national et demandées par les ambassades de cinquante-deux pays sont actuellement diffusées par le Ministère des Affaires Étrangères et l'Éducation nationale en trois périples différents : les capitales européennes, Orient et Moyen-Orient, Canada, États-Unis, Inde, etc.                                                                                                              L'exposition présentée au Musée Pédagogique sous le titre « L'Enfant Émerveillé », a également été diffusée au Musée de Bordeaux à l'occasion du Congrès des Écoles Maternelles. Je ne suis nullement spécialiste du dessin. Je n'ai d'autre titre à entrer à l'INSEA que celui d'être en quête d'expériences passionnément axées sur la psychologie enfantine, l'expérience plastique n'étant que l'une des manifestations des possibilités réalisatrices de cet âge.


ET AUSSI...

Germaine Tortel collabora avec médecins, psychiatres et psychologues : Eugène Minkowski, René Diatkine, Serge Lebovici, René Zazzo, et Maria Torok notamment. Celle-ci débutait alors une carrière très marquée par sa rencontre avec Germaine Tortel et fut la première psychologue à entrer à l'école.

Elle noua également des liens avec des universités à travers ses rencontres avec les professeurs Maurice Debesse et Jean Vial, en particulier et qui, invités à entrer dans les classes, y amenaient leurs étudiants.

Nommée, à sa retraite, au premier poste de recherche sur École Maternelle à l'INRP (Institut national de Recherche pédagogique), elle recréa dans ce lieu son Centre de documentation riche de toutes les expériences menées au cours de son activité et organisa des réunions mensuelles de perfectionnement pédagogique pour ses anciennes institutrices volontaires, afin de poursuivre avec elles la réflexion entreprise et jamais terminée.

C'est dans ces moments d'après retraite qu'elle écrivit beaucoup, méditant sur son œuvre, ayant le projet de publier mais s'y refusant toujours, de crainte de voir sa pensée figée, érigée en méthode, n'ayant d'ailleurs jamais fini de revenir sur son ouvrage et confiant finalement à ses anciennes institutrices la lourde tâche et la lourde responsabilité de s'en occuper elles-mêmes. Elles créent donc deux ans après son décès l'association pour réaliser cette mission de transmission pour continuer à faire vivre cette remarquable pédagogie que représente la pédagogie d'initiation.